Fin du suspens. Le prix Goncourt et le Renaudot ont été attribués à 13h. Le premier à Atiq Rahimi pour son roman Syngué sabour. Pierre de patience, édité chez P.O.L.
, le deuxième à Tierno Monénembo pour "Le roi de Kahel" (Seuil)
.
Après l'attribution du prix Médicis à Jean-Marie Blas de Roblès pour «Là où les tigres sont chez eux» (Zulma)
, le Femina à Jean-Louis Fournier pour «Où on va, papa?» (Stock)
et le Femina de l'essai à Voix off de Denis Podalydès (Mercure de France)
, le Renaudot est donc le seul prix qui couronne un livre qui ne fait pas partie des 700 romans de la rentrée littéraire et, à fortiori, qui ne fait pas partie des cinquante ouvrages de mon tableau (voir note du 29 aout). Autre remarque, c'est un roman qui, depuis sa sortie le 30 avril dernier, a reçu un accueil critique très discret.
Est-ce qu'il y a une leçon à en tirer ? Une chose au moins ; la course pour les prix littéraires ressemblent plus à un sprint qu'à un marathon et mieux vaut ne pas louper le départ.
Dernière surprise possible, l'Interallié le 18 novembre prochain.
PS ; C'est volontairement que je ne mets pas de liens vers des livres vers des sites marchands puisque, normalement, vous trouverez tous ces ouvrages en piles (?) chez le premier marchand de livres venu.
Rappelons que ce sondage n'avait d'autre prétention que celle de prendre une photo des habitudes d'achat de livres d'un groupe non qualifié à un instant T.
Si le nombre de réponse (+ 200) et la non qualification de ce groupe (80 personnes tirées de mon carnet d'adresse, les autres venant principalement via Facebook, et de RUE89 sur lesquels j'avais laissé un appel à participation), interdit toutes valeurs scientifiques à ce sondage, on peut néanmoins se livrer à quelques croisements intéressants.
Quel âge ?
Premier constat, les plus de 35 ans sont 81% ce qui n'est pas une surprise puisque j'en ai moi-même plus de 45 et que mes relations ont principalement passé la quarantaine. Ceux venus par "leur propre moyen" sont aussi à l'aube de la quarantaine.
Combien de livres ?
Le groupe est sans conteste un rêve d'éditeur.
35% achètent entre 10 et 15 livres par an et 43% en achètent PLUS ! Seuls 5% achètent moins de 5 ouvrages par an. Les 17% restant achetant entre 5 et 10 livres par an.
Où ?
74% fréquentent les Grandes Surfaces Spécialisées (13% les citent en premier)
76% fréquentent les librairies (12% les citent en premier)
33% mentionnent Internet (8% le citent en premier)
Moins de 5% achètent leurs livres dans les hypers marchés
27% vont dans les GSS et les librairies
13% dans les librairies et sur Internet
20% dans les librairies, sur Internet et dans les GSS
Comment choisir ?
Le bouche à oreille est LE facteur clé n°1 puisque 72% le cite en premier.
13% le bouche à oreille + Internet
22% le bouche à oreille + presse
17% le bouche à oreille + radio
22% mentionnent le conseil vendeur
Il faut noter que tous ceux - sans exception - qui mentionnent le conseil vendeur dans les critères d'aide au choix, font partie des 78% qui achètent 10-15 (ou plus) livres par an, et tous sans exception déclarent faire leurs achats en premier lieu dans les librairies indépendantes.
Question ; de quoi se nourrit le bouche à oreille ?
N'hésitez pas à me laisser la liste de tous ces bruits qui arrivent à vos oreilles.
Merci à tous.
c'est officiel, le dernier volume de la trilogie Underworld USA de james ellroy, sortira à l'automne 2009. titre anglais : Blood's a rover
Pour suivre l'actualité des prix littéraires, allez sur le site http://www.rue89.com/cabinet-de-lecture
Demain je publierai les premiers résultats de mon sondage sur les critères d'achat de livres.
À noter... peu de surprises si ce n'est celle de la présence d'Angot dans la liste du Renaudot alors qu'elle s'est fait démolir dans les grandes largeurs dans les médias.
Les ventes dans les librairies indépendantes voient l'arrivée en bonne place du David Lodge. Dans les classements mélangeant tous les points de ventes et tous les genres , Millénium continue de tronner aux côtés d'Amélie Nothomb.
Une chose est sure, la surprise n'est pas encore au rendez-vous.
Si vous achetez des livres, peu importe le nombre et l'endroit où vous effectuez vos achats, prenez une minute de votre temps pour répondre aux 6 questions de mon enquête
. Bien sûr tout ceci est anonyme et parfaitement indolore.
Pour le faire, ayez la gentillesse de cliquer sur ce lien. ou recopiez l'adresse suivante dans la barre de votre navigateur : http://toussurlenet.com/litteraire2008.html
Je publierai les premiers résultats sur ce blog dès la fin de la semaine prochaine. N'hésitez pas à solliciter vos amis et les amis...
Merci.
Lire la suite "Vous achetez des livres, répondez à mes 6 questions" »
Pas encore d'impact de la rentrée littéraire sur les ventes de livres sauf pour Amélie Nothomb qui fait son entrée aux meilleures places des classements Fnac et LivreHebdo/ Obs.
À son tour le Parisien a sacrifié à la tradition de la rentrée littéraire en offrant à ses lecteurs un dossier de quatre pages avec sélection à la clé. Pas de surprise. Les deux stars de la rentrée littéraire sont Amélie Nothomb et Christine Angot (avec interview sur deux pages) et sur les 12 titres sélectionnés par la rédaction 9 figuraient déjà dans les sélections des autres titres pris en références dans mon post précédent. Les trois auteurs restants ne sont pas des inconnus pour autant puisqu'il s'agit de Jean-Christophe Grangé (Miserere Albin Michel), de Michel Le Bris (La beauté du monde Grasset), et d'Almudena Grandes (Le coeur glacé Lattès).
Seuls les libraires intérrogés ont fait preuve d'un choix plus aventureux en recommandant : La disparition d'un chien (Seuil) de Catherine Lépront, Tête de chien (Gallimard) de Morten Ramsland, Crack (Seuil) de Tristan Jordis, Twist (Lattès) de Delphine Berthelon.
À noter également que la Fnac ouvrira le bal de la distribution des prix en annonçant lundi 1er septembre le nom du lauréat du Prix Fnac parmis les quatre auteurs sélectionnés : Catherine Cusset (Un brillant avenir Gallimard), Atiq Rahimi (Syngué Sabour POL), Jean Marie Blas de Roblès (Là où les tigres sont chez eux Zulma) et Mathieu Belezi (C'était notre terre Albin Mchel).
Les quatre figurent tous dans la liste des cinquante dont j'ai parlé précédemment.
Presque 700 romans (676). C'est un peu moins que l'année dernière (727) mais beaucoup plus que ne peut décemment en présenter un libraire (lire l'enquête du Le Monde, sur la rentrée littéraire chez Mollat), et beaucoup plus encore que la poignée qui seront critiqués dans les journaux et magazines importants.
Sachant que les ventes se cristalisent sur de moins en moins de titres, on (les éditeurs, lbraires, médias) sait déjà que le nombre d'invendus et d'auteurs dont personne n'entendra parler sera une fois de plus considérable. (À ce sujet, lire l'enquête parue dans l'Obs du 28 août sur les 54 jeunes écrivains publiés pour la première fois il y a juste dix ans.)
Pour mesurer l'écart entre les titres promus et les autres, il y a eux ans je m'étais lancé dans un travail de bénédictin qui consistait à rentrer dans un tableau Excel tous les ouvrages critiqués dans la dizaine de titres de presse écrite grand public sans lesquels point de succès ; Libé, Le Figaro, LeMonde avec leurs cahiers livre du jeudi, l'Obs, L'Express, LePoint, Télérama, les Inrocks, Elle.
Après une année de transition, j'ai repris cette ascèse à l'occasion de la rentrée littéraire. J'ai gardé la même liste de titres à laquelle j'ai ajouté l'émission Le Masque et la plume diffusée tous les dimanches soirs sur France Inter.
Le résultat est sans appel. Après seulement quinze jours de pige, je peux déjà vous annoncer - à l'instar de Jean-Etienne Cohen-Séat patron de Calmann-Lévy dans
Challenges ci-contre - que les laissés pour compte seront très nombreux et que les succès de cette fin d'année, tout comme les lauréats des futurs prix littéraires (novembre), se trouvent dans la liste de la petite cinquantaine de titres (sur 200) que vous trouverez dans le tableau ci-joint.
Sa lecture en est très simple. Les titres sont classés par ordre alphabétique, en couleur les titres qui ont reçu au moins deux citations dans les médias listés ci-dessus.
Est-ce à dire qu'il s'agit des meilleurs ? Quelle étrange question !
Si les libraires étouffent sous l'avalanche des nouveautés et que les médias n'attirent l'attention de leurs lecteurs que sur un petit nombre d'ouvrages, pourquoi les éditeurs publient-ils autant ? Parce que le secteur du livre est une industrie comme une autre, qu'il n'existe pas de recette miracle pour transformer une ramette de papier en livre à succès, de nombreux éditeurs pensent multiplier leurs chances de succès en multipliant le nombre de titres proposés.
Pourquoi les éditeurs ne changent-ils pas de méthode ? Bonne question à laquelle j'essaierai de répondre dans un prochain post après être allé poser la question à certains d'entre eux.
Et que deviennent les titres qui n'auront pas rencontré leur lecteur ? On pilonne en France 100 (cent) millions d'ouvrages par an sur un total d'environ 500 millions livres fabriqués.
Les commentaires récents