À son tour le Parisien a sacrifié à la tradition de la rentrée littéraire en offrant à ses lecteurs un dossier de quatre pages avec sélection à la clé. Pas de surprise. Les deux stars de la rentrée littéraire sont Amélie Nothomb et Christine Angot (avec interview sur deux pages) et sur les 12 titres sélectionnés par la rédaction 9 figuraient déjà dans les sélections des autres titres pris en références dans mon post précédent. Les trois auteurs restants ne sont pas des inconnus pour autant puisqu'il s'agit de Jean-Christophe Grangé (Miserere Albin Michel), de Michel Le Bris (La beauté du monde Grasset), et d'Almudena Grandes (Le coeur glacé Lattès).
Seuls les libraires intérrogés ont fait preuve d'un choix plus aventureux en recommandant : La disparition d'un chien (Seuil) de Catherine Lépront, Tête de chien (Gallimard) de Morten Ramsland, Crack (Seuil) de Tristan Jordis, Twist (Lattès) de Delphine Berthelon.
À noter également que la Fnac ouvrira le bal de la distribution des prix en annonçant lundi 1er septembre le nom du lauréat du Prix Fnac parmis les quatre auteurs sélectionnés : Catherine Cusset (Un brillant avenir Gallimard), Atiq Rahimi (Syngué Sabour POL), Jean Marie Blas de Roblès (Là où les tigres sont chez eux Zulma) et Mathieu Belezi (C'était notre terre Albin Mchel).
Les quatre figurent tous dans la liste des cinquante dont j'ai parlé précédemment.
Angot vend pas, elle est intéressante, pasque médiatisée à outrance elle plafonne à 40 000. Le Bris a jamais vendu. Le Bris a toujours eu énormément de presse, ce qui lui permettait de vendre ses diverses productions de vieux crabe. Vieux crabe celtique, bien sûr. Donc c'est pareil qu'Angot, il vend rien, mais on parle de lui. Je le dis avec d'autant plus de certitude que ses collecs "voyages" étaient célèbres pour rapporter bcp de presse, et des ventes ridicules.
On est encore, dans le problème du néo-conservatisme :tout dans le baratin et la frime, il suffit d'avoir les réseaux. Angot a les réseaux parce qu'elle a montré ses fesses au bon moment, Le Bris a les réseaux hérités de son passé guévariste. Mais, et c'est un des symptômes de la crise, sur une envergure dépassant l'édition, tout ça est virtuel.
Rédigé par : Marignac | 15 octobre 2008 à 20:18