2ème ROUND

David Peace

David Peace, est un auteur anglais né en 1967, remarqué pour sa série The Red Riding Quartet, publiée en France en quatre romans; 1974 , 1977 , 1980 et 1983 tous chez Payot-Rivages.
En 2003 la prestigieuse revue littéraire anglaise Granta, l'a classé parmi les meilleurs jeunes auteurs britanniques.
Son nouveau roman, sorti en janvier en France,Tokyo année zéro est, de Télérama à Libération en passant par Elle, unanimement salué par la critique et James Ellroy a déclaré à son sujet : " Part historical stunner, part Kurosawa crime film, an original all the way. David Peace's depiction of a war-turn metropolis both crumbling and ascendant is peerless, and the story itself is beautifully wrought."

Une longue interview (en VO sous titrée) chapitrée par thème (ses origines, ses premiers romans, Tokyo...) est disponible sur dailymotion.

radiohead explications en VF dans le texte

article publié dans Le Monde daté du 18 décembre

philippe astor et robin williams

Philippe Astor, est un journaliste indépendant qui maintient une veille quasi permanente sur les questions de culture et d'Internet. Il poste régulièrement des liens sur ses différents blogs, en particulier celui sur ZDNet. Ce matin (?) il a attiré mon attention sur Robbie Williams qui s'apprête lui aussi à tirer sa révérence à EMI. Rappelons pour la petite histoire que cette noble institution britannique vient déjà d'être traumatisée par les départs de Sir Paul McCartney et de Radiohead.

Il n'est pas question ici de tirer sur les ambulances, mais d'observer la déconfiture d'EMI (voir note du 5 novembre sur les déclarations de Guy Hands) comme le symbole de la fin d'une époque, comme un cas d'école qui devrait être médité dans bien des sociétés des secteurs culturels existantes ou à naitre.

évolutions dans le monde du livre

Deux articles récents (liens ci-dessous) illustrent  les enjeux auxquels le secteur du livre (éditeurs et libraires) doit faire face.
Sur le même sujet, le SLF (syndicat de la librairie française) a édité dans la collection Les cahiers de la librairie, un numéro  intitulé ; le livre à l'ère du numérique, qui, bien que publié en novembre 2006, est tout à fait d'actualité et reste passionnant. Pour le commander.

http://pisani.blog.lemonde.fr/2007/12/03/best-sellers-japonais-ecrits-sur-mobile/
http://www.liberation.fr/actualite/ecrans/295341.FR.php

le management des secteurs culturels 1/3

Bien avant qu’on ne parle de convergence, de « guerres du contenu » et de crise du disque, les industries du livre, du cinéma, de la musique et du jeu vidéo, aujourd’hui regroupées sous le terme d’entertainment, se développaient déjà depuis de nombreuses années.

Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler que les premières dynasties hollywoodiennes datent du début du XXème siècle et du cinéma muet , que Gaston Gallimard a fondé une des plus prestigieuses maisons d’édition au monde en 1911, ou encore que Deutsche Gramophon a été créée en 1898 . On peut également rappeler que, plus récemment, les aventures de Mario le plombier (Nintendo), se sont vendues à plus de 185 millions d’exemplaires depuis 1980, l’année de sa création.

Pour réaliser ces résultats, ces industries ont créé des emplois, développé des technologies, déposé brevets, exploité des licences, exporté leurs produits ou encore créé des réseaux de sous-traitants.

Elles ont également permis à d’autres secteurs de voir le jour et se développer dans leur sillage (la presse ou les chaînes de distribution spécialisées par exemple), tout comme elles ont fait travailler les banques, les assurances, les entreprises de construction ou de télécommunication.

En développant des synergies entre eux, des acteurs de ces industries ont développé la notoriété de produits au point de les transformer en véritables marques. C’est ainsi que des livres célèbres (le Seigneur des Anneaux ou Harry Potter , par exemple) ont été adaptés au cinéma puis en jeux vidéo, pendant que la bande son du film était exploitée par une maison de disque avant que le film ne soit ensuite exploité en DVD.

En sens inverse, le succès d’un jeu comme, Tomb Raider, a poussé des producteurs à porter les aventures de Lara Croft sur grand écran, pendant que ses aventures étaient adaptées en bandes dessinées. On pourrait encore citer les livres adapté en CD-Rom, les encyclopédies on line etc.

Toutes les entreprises de ces secteurs ont donc participé activement, et continuent de le faire, au développement de l’économie en général.

Prix du disque

Suite à la publication du rapport Olivennes, les internautes lecteurs de Rue89 se sont lancés dans une polémique à travers des commentaires parfois très violents.

Le prix du disque physique est souvent brandi comme l'argument ultime pour justifier le téléchargement illégal mais les chiffres sont souvent fantaisistes.

Ci-dessous un tableau de la composition moyenne du prix d'u CD de variété française commercialisé par une major. Ce tableau et d'autres données sont disponibles sur le site du SNEP

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            

Frais d'enregistrement	2.9%
Salaires musiciens	5.9%
Coût de fabrication	11.9%
Coût de marketing/promotion	25.4%
Rémunération des auteurs compositeurs	9%
Rémunération des artistes interprètes	15.5%
Rémunération des autres ayants droit (producteurs, réalisateurs, etc.)	7%
Coût de structure	21%
Provisions d'exploitation	4.1%
Perte d'exploitation	-2.7%

           

Il faut noter qu'il s'agit  d'une moyenne et que tous les albums ne sont pas voués à perdre de l'argent.
Par exemple, les 15,5% de la ligne Rémunération des artistes interprètes ne correspond pas à un artiste inconnu. Même chose pour les 25.4% de coût de marketing/ promotion.

Bertrand Burgalat

je réitère mon invitation à regarder l'émission Ce soir ou jamais de Frédéric Taddéï au cours de laquelle Bertrand Burgalat explique la réalité du marché du disque en moins d'une minute sans que même Denis Olivennes ni trouve à redire.

Rapport Olivennes

Après avoir lu le rapport Olivennes (2 pages ½)  dont les conclusions sont, au regard des attentes, pour le moins décevantes (un volet répressif et une promesse d'abandon des DRM dans l'année qui suivra la mise en place du "mécanisme de d'avertissement et de sanction"), puis en lisant les nombreux commentaires consacrés à sa publication, je ne peux m'empêcher de penser que le grand bénéficiaire de cette opération n'est autre que Denis Olivennes, lui-même et par rebond la Fnac dont il est le PDG.

Depuis l'annonce de l'ouverture de cette commission je me pose en effet  la question sur la pertinence du choix du patron de la première enseigne de distribution de produits culturels pour animer une telle commission. A mes yeux c'est un peu comme si on demandait au patron d'une grande chaîne de stations services d'animer une commission chargée d'arbitrer un conflit entre des pétroliers et des partisans d'un carburant disponible via un autre circuit de distribution.

Si on peut déjà douter de l'efficacité des mesures prises on peut surtout regretter qu'aucune mesure innovante, aucune idée nouvelle, aucune mesure incitative n'ait été proposée.

Aujourd'hui une chose est sure, les solutions ne viendront ni des majors ni des pouvoirs publics. Pourquoi ? Parce qu'il faut une vision pour faire bouger les évènements de manière constructive. Aujourd'hui les majors sont pilotées par des boards aux yeux rivés sur la rentabilité qui les empêchent d'avoir une vision qui dépasse le trimestre, et les pouvoirs publics n'agissent que poussés par une nécessité politique pas mus par une vision prospective.

A suivre.

Sur le sujet, voir le débat Olivennes / Latrive / Burgalat dans l'émission de Taddéi (aller directement au milieu de la vidéo)

kindle / amazon 2.0

A l'heure où le kindle d'amazon est disponible aux états-unis (lire également) je me demande ce qu'il en est du fameux site portail de la librairie indépendante dont on parle depuis "l'affaire Google", qu'on nous annonçait pour le début de l'année 2008 et qui, sauf miracle, ne verra pas le jour avant...

Et pourtant comme le rappelait Le journal du net au mois de mars dernier, les choses pressent.
L'érosion des parts de marché des libraires indépendants pousse les professionnels à réagir. Passés de 33 % de parts de marché à 25 % en 10 ans, les libraires font face à la concurrence de la grande distribution. S'ajoute aujourd'hui celle d'Internet, qui représente 4,5 % des ventes de livres. Un vecteur de vente dont le poids ne cesse d'augmenter années après années (+ 35 % en 2006). Et dont les libraires sont privés, faute de moyens pour y être présents, ou faute d'une notoriété suffisante pour intéresser des acheteurs d'une autre ville, ou d'un autre quartier. Pour aider ces librairies, le Syndicat de la librairie française (SLF), qui regroupe près de 500 librairies indépendantes sur les 2.000 à 2.500 que compte l'Hexagone, travaille actuellement sur un projet de portail marchand, dans le but de fédérer les libraires sur une même plate-forme.

Alors, quand ?

guitar hero 3

si on combine les effets supposés de Guitar hero 3 et le principe de la long tail, on peut aller loin dans l'exploration des discothèques des plus de trente ans !