L'expérience des premiers échanges avec Google a fait prendre conscience aux acteurs de la chaîne du livre en France qu'aucune barrière de protection n'est suffisamment solide pour résister à tous les assauts. En exploitant des innovations technologiques, des acteurs industriels aux moyens financiers colossaux imposent des pratiques nouvelles et déstabilisent les marchés les plus solides.
Sur le modèle d'Apple, Amazon, après s'être imposer sur le marché de la vente de livres en ligne, cherche à s'imposer sur celui du livre numérique avec le Kindle. Apple qui doit mesurer que le marché de la musique n'est pas extensible à l'infini, se devait d'investir le marché du livre avec l'iPad même si les premiers échos disent qu'il est accueilli un peu fraichement sur le marché américain. La guerre des prix que vont se livrer ces deux géants n'est donc pas une bonne nouvelle même si, pour le moment, elle se déroule loin de chez nous.Le temps est souvent un élément précieux pour s'imposer sur un marché. Si on décide de se lancer après que des leaders solides se sont imposés (Amazon et la fnac se partagent aujourd'hui 90% des achats en ligne de livres), il faut être innovant (dans l'offre, le service, la communication) et pas trop exigeant sur le retour sur investissement à court et moyen terme.
Après dix ans de retard sur la mise en place d'un portail de la librairie (annoncé pour la fin de l'année), et à l'heure où éditeurs et distributeurs discutent toujours des modalités de la mise en place d'outils qui permettraient une commercialisation optimale du livre numérique, à défaut d'une prise de décision rapide, il reste à souhaiter une véritable prise en compte de ces paramètres.
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