Hier matin dans l'émission l'économie en question sur France Culture, ou au cours de la réunion qui s'est déroulée dans le cadre du salon du livre et qui réunissait éditeurs et libraires (à travers le SLF et l'ADELC), la question du livre numérique était dans toutes les bouches.
Si les discours de Serge Eyrolles, président du SNE, et de Christine Albanel se voulaient rassurant sur l'avenir de la librairie et son rôle irremplaçable dans la chaîne qui va de l'auteur au lecteur, on ne peut s'empêcher de penser que l'orage numérique grossit dans le ciel de la librairie.
Premier signe, et pas des moindres, c'est Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d’Etat, chargée du numérique qui a inauguré le Salon du Livre en lieu et place de la Ministre de la Culture.
Autre signe, le retard pris dans la mise en ligne du portail de la librairie (annoncée pour 2010!) commence à être pointé (Caroline Broué dans son émission).
Enfin, Gallimard associé à la Martinière va proposer un service de numérisation et une plate-forme de commercialisation aux éditeurs des deux groupes, à leurs distribués et à tous ceux qui voudront les rejoindre.
Après le couple Hachette/Numilog, c'est l'emblème de la littérature française qui se lance en grand dans le numérique.
Si ces nouveaux outils de distribution sont autant de nouvelles pistes pour les éditeurs, voire pour les auteurs, il est à craindre que, faute de s'y être préparée à temps, la librairie ne soit exclue de la chaîne de valeur du livre.
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