Si l'on en croit certaines sources, MyMajorCompany agacerait Pascal Nègre. Peut-être, mais attention à l'angélisme et aux hallucinations.
Attention à l'angélisme car, c'est une chose de constater à quel point les majors peinent (!) à trouver des solutions à la crise empêtrées qu'elles sont dans des logiques économiques sans avenir et des réflexes commandés par la peur et la répression, s'en est une autre de croire que toutes les démarches nées on line et portées sur les fonts baptismaux par des indépendants sont auréolées de toutes les vertus.
L'indépendance ne rime pas nécessairement avec talent artistique et dans bien des indépendants sommeille un patron de major…
Attention également aux hallucinations collectives, car quelques réalités vont vite rattraper les doux rêveurs, comme celle de croire qu'il suffit d'enregistrer un album pour penser en vendre 30 000 exemplaires.
30 000 exemplaires d'un album sur un CD ou un fichier, est un résultat exceptionnel pour un premier album d'un artiste inconnu sur un territoire comme la France. Il faut des titres canons, de la promo, des tournées, des investissements marketing costauds.
J'entends déjà les réactions : "Mais Internet ne connaît pas de frontière et sur le net la promo est gratuite!" . Peut-être. On verra.
Chercher des nouveaux modèles est une chose, penser que tous les fondamentaux d'une profession peuvent être balayés et remplacés par d'autres en un claquement de doigts en est une autre.
Attentions aux réveils douloureux qui risquent de provoquer désillusions et rejets.
Tout à fait d'accord avec vos propos si pragmatiques
Philippe
Rédigé par : Philippe Poustis | 21 juillet 2008 à 05:35