S'il fallait illustrer l'âpreté de la lutte que se livrent ces deux enseignes, l'annonce faite par les organisateurs du festival de la BD d'Angoulême de l'arrivée de la Fnac en lieu et place de Leclerc (partenaire historique depuis une quinzaine d'années) est un symbole de taille.
Si sur le plan commercial, on sait que c'est en partie pour contrer le développement des Espaces Culturels Leclerc (ouverture d'une dizaine d'ici la fin de l'année, une vingtaine supplémentaire en 2008) que la Fnac a signé un accord de partenariat avec les magasins U . Sur le plan de la communication culturelle par contre, la Fnac a perdu de sa superbe, l'enseigne n'agitant rien d'autre qu'un consensus mou, les sélections proposés dans ses magasins en étant le triste reflet.
Même si elle ne va pas changer les choses en profondeur, son arrivée sur le festival d'Angoulême va redonner un peu de lustre à son image.
Si cette annonce prouve qu'aucune position n'est jamais acquise -ce qui est plutôt rassurant- on peut toutefois regretter que la lutte entre enseignes spécialisées ne se fasse que sur le terrain de modèles vieillissants (le sponsoring de manifestations) plutôt que sur la mise en place de nouveaux concepts de prescription qui permettraient de donner une plus large visibilitée à des sélections d'oeuvres/ auteurs en tout genre.
A suivre.
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