Le groupe PPR a annoncé un plan d'économies pour Conforama et la Fnac. Le journal suisse 24 heures annonce la fermeture de la Fnac de Bâle et des menaces planent sur plusieurs magasins français dont Créteil, Belfort, Bastille.
Surprenant ? Non bien sûr. En juillet 2007 je publiais une note qui annonçait qu'on en arriverait inévitablement à cette extrémité, note dans laquelle j'avais, pour l'occasion, imaginée une formule qui permettait de s'en convaincre.
Les raisons principales que j'invoquais alors se retrouvent résumées dans les quelques lignes tirées de l'article du Figaro publié ce matin: " Si les ventes de Noël n'ont pas été mauvaises, seuls les produits d'appel sont bien partis, ce qui a réduit la marge (…)."
S'il est normal pour une enseigne de vendre des produits "stars" en période de fêtes de Noël, il n'est pas normal pour la Fnac de ne vendre que ces produits.
Surtout, il n'est pas normal que, dans des Fnac moyennes, ces produits d'appel occupent les têtes de gondole à longueur de temps, ou que les opérations de prescription qui faisaient la force de l'enseigne aient quasi disparues.
En s'écartant petit à petit du modèle d'origine qui a fait sa force et son succès (choix + conseil + prescription), la Fnac s'est fragilisée au point de laisser le champ libre à Amazon, aux Espaces Culturels Leclerc, ou encore à fnac.com… qui offrent tous des avantages (proximité, services, disponibilité des produits) qui rivalisent aujourd'hui avec ceux de l'enseigne "agitateur d'idées"
Et vous, quel regard porté vous sur la Fnac aujourd'hui?
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