Les succès de la DS et de la Wii sont indéniables. Ils reposent sur la volonté de Nintendo d'ouvrir le marché du jeu vidéo au public des non joueurs. Pour y parvenir Nintendo à fait le pari de deux consoles innovantes, d'un choix de jeux ludiques (Les Lapins Crétins, Wii sports, Dr Kawashima), et d'un prix de vente inférieur à ceux de ses concurrents (PS3, XBox 360) .
Puisqu'il s'est vendu plus de trois millions de ces deux consoles en 2007 (2,2 DS + 1,1 Wii), on aura mauvaise grâce de ne pas considérer cette tactique comme un succès.
Néanmoins, à la vue des campagnes de publicité qui accompagnaient le lancement de la Wii Fit ou les Leçons de cuisine au moment de la fête des pères, on peut se demander si, emporter par sa volonté d'élargir encore et toujours son marché, Nintendo n'a pas sacrifié sa marque sur l'autel d'une croissance à trois chiffres.
Une mention spéciale est à accorder à la campagne pour la Wii Fit. Cette campagne, enthousiasmante comme la pluie au mois de novembre, fade au point de faire penser à une campagne du ministère de la santé contre le cholestérol, est l'illustration même de la campagne "consensuelle" validée à coups de réunions, de conf' call et autres dizaines de mails mais qui ne construit rien pour la marque, voire, au contraire, qui lui porte des coups de boutoir. C'est un peu comme si, tendus qu'ils étaient vers l'objectif de toucher le public le plus large possible, les managers responsables de cette campagne voyaient la marque Nintendo comme un obstacle à cette mission évangélisatrice.
Mario doit en bouffé sa casquette et il n'est pas le seul. On y reviendra.
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