Le 5 juin dernier (2007) je postais "Chronique d'une crise annoncée 3/3" une note dans laquelle j'évoquais les raisons qui, inexorablement, conduisaient le secteur du livre et plus précisément la librairie indépendante au-devant de très graves problèmes économiques.
A la lecture de l'article publié par Le Monde , on peut constater que les choses risquent d'aller encore plus vite et d'être sans appel.
En résumé, deux députés de la majorité, Christian Kert (UMP, Bouches-du-Rhône) et Jean Dionis du Séjour (Nouveau Centre, Lot-et-Garonne) proposent de ramener la période pendant laquelle il est interdit de pratiquer une remise supérieure à 5% sur le prix public de deux ans à six mois, dynamitant ainsi la loi sur le prix unique du livre (loi Lang 1981), qui garantit un prix identique que les ouvrages soient en vente chez Carrefour, à la Fnac ou chez le libraire en bas de chez vous.
Bien entendu "Cette proposition a aussitôt suscité une levée de boucliers de tous les acteurs concernés. La Société des gens de lettres (SGDL), le Syndicat national de l'édition (SNE) et le Syndicat de la librairie française (SLF) ont envoyé une lettre commune à Christine Albanel, ministre de la culture […] ".
Bien. C'est ce qu'on appelle un "minimum syndical". Mais la question que je posais (et d'autre avec moi comme Télérama dans un numéro de janvier 2007 ) reste la même ; concrètement il se passe quoi ? Qu'attendent les différents acteurs des secteurs concernés (éditeurs, libraires, pouvoirs publics) pour construire des outils efficaces (utilité), performants (qui fonctionnent), attrayants (qui donnent envie de s'en servir) qui permettraient aux libraires qui offrent un choix large de se maintenir en centre ville ?
En janvier dernier, Livre Hebdo présentaient les chiffres de ventes 2007 (en hausse de 3% après deux années de recul) dans un article au titre édifiant : "TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN"
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Oui, mais pour qui ?
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