Une analyse objective de la crise du disque montre que les éditeurs n'ont jamais travaillé concrètement sur le renforcement- voire le simple maintien - du réseau des disquaires indépendants contrairement à ce qu'ont fait leurs confrères du livre avec la création de l'ADELC en 1988. Pire. En accordant aux grandes enseignes de l'hyper distribution des remises commerciales élevées afin de favoriser la mise en place des produits à rotation rapide (compilations et autres Best of), les maisons de disque ont fourni les munitions qui ont servi à déclencher une guerresdes prix entre grandes enseignes, guerre des prix dont les premières victimes furent les disquaires indépendants.
Aujourd'hui, alors que ces mêmes éditeurs du disque crient haut et fort que c'est la notion même de musique payante qui est en danger, CBNews nous apprend ce matin que c'est Universal Music, premier éditeur au monde et 40% de parts de marché en France, qui s'associe avec Casino (actionnaire majoritaire de Cdiscount) pour donner de la musique et des places de concert contre l'achat de lessive ou de boites de pâté pour chats !
Dans un article du Figaro sur l'Affaire Radiohead (voir plus bas), un responsable européen d'un label déplorait : "C'est un coup dur. Si un des meilleurs groupes du monde ne veut plus de nous, je ne sais pas quelle place il nous reste dans l'industrie musicale."
Dans les stocks peut-être ?
Les commentaires récents