Le CNC, après consultation des professionnels, propose que les films en vidéo à la demande sur Internet ainsi que les DVD soient disponibles au minimum quatre mois après leur sortie en salles contre 6 mois actuellement.
En fait, c'est la chronologie dans son ensemble que le CNC propose de remanier (voir les détails dans l'article du figaro.fr).
En octobre dernier, suite à la publication dans Le Monde d'un article sur "la dégringolade du marché du DVD", j'avais posé la question suivante à mes élèves de l'ESCEM :
1. Expliquez qu'elles pourraient être les conséquences sur le marché de la vidéo si la chronologie des médias venait a être modifiée (réduction des délais entre la sortie en salle et celle en vidéo) ?
a. Conséquences positives
b. Conséquences négatives
(traitez les deux options)
L'ensemble des commentaires de ce petit panel d'étudiants (45) étaient intéressantes à plus d'un titre.
Premièrement parce qu'ils sont représentatifs de la génération "digital native", cette générations née avec un portable dans une main, une souris d'ordinateur dans l'autre et un lecteur MP3 collé sur le ventre.
Deuxièmement, si beaucoup d'entre eux ont en commun de manier le téléchargement avec dextérité, ils sont également représentatifs de ce qu'on pourrait appeler la "génération de l'hyper choix", celle qui est en contact avec un flux quasi ininterrompu de sollicitations dans tous les domaines. Loin de les stimuler, ces offres banalisent leur approche des produits culturels en les rabaissant souvent au niveau de plus produit, de bruit de fond.
Ces quelques explications pour souligner que sans réflexion sur ce qui peut donner redonner de la valeur aux produits culturels, toute mesure qui vise à en accélérer le rythme de consommation ne fait que participer à la banalisation générale.
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