Après avoir lu le rapport Olivennes (2 pages ½) dont les conclusions sont, au regard des attentes, pour le moins décevantes (un volet répressif et une promesse d'abandon des DRM dans l'année qui suivra la mise en place du "mécanisme de d'avertissement et de sanction"), puis en lisant les nombreux commentaires consacrés à sa publication, je ne peux m'empêcher de penser que le grand bénéficiaire de cette opération n'est autre que Denis Olivennes, lui-même et par rebond la Fnac dont il est le PDG.
Depuis l'annonce de l'ouverture de cette commission je me pose en effet la question sur la pertinence du choix du patron de la première enseigne de distribution de produits culturels pour animer une telle commission. A mes yeux c'est un peu comme si on demandait au patron d'une grande chaîne de stations services d'animer une commission chargée d'arbitrer un conflit entre des pétroliers et des partisans d'un carburant disponible via un autre circuit de distribution.
Si on peut déjà douter de l'efficacité des mesures prises on peut surtout regretter qu'aucune mesure innovante, aucune idée nouvelle, aucune mesure incitative n'ait été proposée.
Aujourd'hui une chose est sure, les solutions ne viendront ni des majors ni des pouvoirs publics. Pourquoi ? Parce qu'il faut une vision pour faire bouger les évènements de manière constructive. Aujourd'hui les majors sont pilotées par des boards aux yeux rivés sur la rentabilité qui les empêchent d'avoir une vision qui dépasse le trimestre, et les pouvoirs publics n'agissent que poussés par une nécessité politique pas mus par une vision prospective.
A suivre.
Sur le sujet, voir le débat Olivennes / Latrive / Burgalat dans l'émission de Taddéi (aller directement au milieu de la vidéo)
Les commentaires récents