2ème ROUND

Livre numérique : Nourry veut une plateforme unique

c'est le titre de l'article du Figaro publié il y a deux jours et dans lequel Arnaud Noury le PDG d'Hachette Livre déclare qu'il faut faut une plateforme unique pour ne pas laisser le champ libre à Apple.

Si d'un point de vue de marché on ne peut qu'applaudir cette déclaration, on peut dans le même temps se demander pourquoi il n'y a toujours pas de réalité derrière cette déclaration pleine de bon sens et combien de temps faudra t-il pour qu'elle devienne concrête ?

Ellroy en téléchargement sur Télérama

Sur le site de Télérama, le premier chapître du nouveau roman de James Ellroy.

Amazon et son Kindle

Amazon a vendu plus de livres numériques que de livres papier à Noël

Amazon.com a annoncé le 26 décembre avoir vendu pour la première fois, jour de Noël, plus d'exemplaires de livres numériques que de livres papier. "Le Kindle est devenu l'article le plus offert de l'histoire d'Amazon. Le jour de Noël, pour la première fois, les clients ont acheté plus de livres pour le Kindle que de livres papier", a annoncé le groupe dans un communiqué. Le catalogue du Kindle comprend 390 000 titres en très grande majorité en anglais. Mais Amazon n'a pas précisé combien il en avait écoulé, indiquant seulement que du 15 novembre au 19 décembre, le Kindle avait été l'article le plus commandé dans la catégorie électronique, devant le baladeur iPod Touch. Amazon a indiqué avoir effectué des livraisons dans 178 pays. Le jour le plus actif de l'année a été le 14 décembre, avec 9,5 millions de commandes dans le monde.

Dans cet article, le chiffre le plus important est celui du nombre de titres disponibles qui illustre clairement que dans les industries culturelles (industries de l'offre par excellence), l'offre doit être la plus riche possible, et que c'est la richesse de cette offre qui permet de penser de nouveaux moyens de la commercialiser. 

Mais sur des marchés où des centaines de milliers de titres sont disponibles, le problème de l'aide au choix reste entier et deviendra même la question centrale des années à venir. Ce qui est vrai pour les distributeurs l'est également pour les éditeurs qui, s'ils n'accordent pas toute l'attention nécessaire à ce problème, se retrouveront condamnés à devoir courir après des nouveautés en espérant qu'elles se transforment très rapidement en poules aux oeufs d'or. Une course épuisante comme celle de On achève bien les chevaux, et dont seuls les arbitres sont certains de sortir vainqueurs.

"Le Goncourt n'est pas très courageux"

Dans les colonnes du JDD Marie-Rose Guarniéri raconte le prix Wepler/La poste dernier prix de la saison littéraire.

Spotify met en place sa régie publicitaire intégrée

Dans le cadre du développement de son activité en France, Spotify, le service gratuit d'écoute de musique en ligne annonce la création de sa régie publicitaire intégrée afin de monétiser l'audience et service et d'aider les annonceurs à développer leur marque à travers la musique et les contenus. A ce titre, elle nomme Yann Thébault (37 ans), au poste de directeur commercial en charge de la création de la régie. Ce développement en interne se traduit également par la mise en place d'une équipe commerciale conséquente d'ici la fin de l'année.

On peut se poser la question de la pertinence d'une régie intégrée comparée à celle d'une régie externe. Mon expérience à la tête de la régie de Nova (Radio Nova, Nova Mag) au milieu des années 90 m'amène deux trois réflexions.

1/ Dans un monde parfait, l'avantage d'une régie intégrée est de pouvoir développer des partenariats ciblés avec des annonceurs choisis. Construire une sorte de club d'annonceurs, chacun exclusif sur son secteur, et construire avec eux un univers sonore propre au territoire de marque de chacun tout en respectant le confort des auditeurs du programme. L'idée est séduisante mais je ne connais pas d'exemple réussi dans ce domaine. Généralement, les arguments avancés par les annonceurs (mais surtout leurs agences) pour expliquer leur refus étaient toujours les mêmes; cohérence de marque, coûts (rapportés à l'audience). 

2/ Confier la commercialisation de son espace à une régie vous expose à ouvrir votre espace à une avalanche de spots souvent sans rapport avec votre univers. C'est parce que nous n'avons pas réussi a créer ce club "premium" sur Nova que nous avons passé des accords avec des régies qui fédéraient des radios indépendantes et qui ont ouvert l'antenne à des flots de pub qui ont pollué l'antenne (et qui la polluent toujours).

Spotify va devoir donc devoir trouver un point d'équilibre entre le confort des utilisateurs du service gratuit susceptibles de basculer sur le premium et son besoin de financement, trop de pub risquant de faire fuir les utilisateurs vers les autres services d'écoute en ligne.

Bon courage!

James Ellroy

Les premières pages du dernier volet de sa trilogie UNDERWORLD USA

rentrée littéraire 2009

Des nouvelles de la rentrée littéraire du début 2009 sur le site de l'Obs avec 558 romans annoncés. À suivre !

Pour le livre

À la différence de celle du disque, l'industrie du livre s'est préoccupée très tôt de maintenir un réseau de  distributeurs indépendants. La loi Lang sur le prix unique du livre n'est pas la moindre des mesures qui ont été mises en place pour y parvenir.

Aujourd'hui, cette loi est attaquée et des acteurs de cette industrie - diffuseurs, écrivains, journalistes, libraires, grandes enseignes spécialisées, éditeurs - se mobilisent.
Vous pouvez les rejoindre dans leur combat ici.

Eric Naulleau & La vie est trop courte pour lire de mauvais livres

Eric Naulleau est un éditeur (l'Esprit des péninsules) et chroniqueur littéraire en vue (chez Laurent Ruquier) connu tout particulièrement pour être un "colleur de semelles" qui n'hésite pas à descendre les grands noms de l'actualité littéraire, les livres fabriqués par des faiseurs de coups, les ouvrages qui encombrent les tables des libraires.

Avec son compère Pierre Jourde, ils viennent de sortir un ouvrage "le Jourde &Naulleau" dans lequel ils "persistent et signent dans leur entreprise de nuisance littéraire. Enfin une version revue et augmentée de leur pastiche du Lagarde et Michard, dans laquelle ils s'amusent à épingler, avec une certaine ironie, des écrivains remarquables et remarqués." (note de l'éditeur).

Pour accompagner ce qui peut ressembler à une entreprise globale de salubrité public, Eric Naulleau a créé un groupe sur Facebook "la vie est trop courte pour lire de mauvais livres". En un peu plus d'un mois, il a réuni près de mille personnes.

Et alors ? Rien. Il ne se passe rien. 2 sujets de discussion ont été ouverts. 3 messages sur l'un, 8 sur l'autre.

Internet n'est-il pas un outil merveilleux qui permet, grâce à des tas applications astucieuses, de créer des passerelles de communication, d'échanges avec un très grand nombre de personnes ?

Non. On n'échange pas avec 1000 personnes. Ni même avec 500. On peut faire descendre de l'information plus rapidement qu'avec les médias classiques mais il est illusoire de penser qu'on peut échanger avec autant de personnes.

Naulleau ni est pour rien si ce n'est qu'il ne s'occupe pas de la communauté qu'il a rassemblée. Pas de news letter, pas de proposition de sujet de discussion, pas d'information. Rien. Inexpérience ou manque de temps ? Le résultat est le même.

Je suis inscrit sur d'autres groupes (de 58 à 1950 membres) dont les thèmes tournent autour de la littérature et le constat est le même. Peu d'échanges mais beaucoup d'annonces plus ou moins pro. Le plus animé est le groupe Publishing talk, sur lequel on retrouve près de deux mille membres. http://www.new.facebook.com/group.php?gid=2381074915#/group.php?gid=2381074915 
Son mur ressemble à un panneau de petites annonces mais là encore rien de gigantesque.

À quoi serve tous ces groupes alors ?
Des éléments de réponse de votre côté ?